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FCO – Actualités et recommandations

  • Photo Actualités-01:
  • Photo Actualités-02:
  • Sous Titre: Un premier cas du sérotype 3 de la FCO déclaré dans le Cantal au 21 août 2025 !
  • Texte d'introduction Actualités:

    Mise à jour du 21/08/2025

    Le virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO), transmis par piqûre de culicoïdes, était jusqu’au début du mois d'août 2024, présent sur le territoire français sous la forme de trois sérotypes : les sérotypes 3 et 8, présents dans toute la France métropolitaine et le sérotype 4, uniquement présent en Corse.

Sérotype 8

Actualité

Depuis le début du mois d'août 2024, une forte circulation du sérotype 8 de la FCO est enregistrée dans tout le Cantal.

Depuis 2023, nous assistons à la diffusion à partir du Sud du Massif Central d'une nouvelle souche du sérotype 8 de la FCO plus virulente. Cette souche est différente de celle qui circulait en France depuis 2015 et qui engendrait peu de malades. La diffusion de cette nouvelle souche est rapide et peut engendrer un impact clinique, une mortalité et des frais vétérinaires importants.

L'arrêté ministériel du 20 août 2024, impose la désinsectisation (et si possible le confinement) de tout animal suspect d'être porteur de la FCO (quel que soit le sérotype).

Du 1er juin 2025 au 21 août 2025, 1938 foyers ont été confirmés en France.

Qu'est-ce que le sérotype 8 de la FCO ?

Le virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO), transmis par piqûre de culicoïdes, peut toucher les ovins, les bovins et les caprins.

Les symptômes du sérotype 8 de la FCO chez les ovins et bovins sont semblables à ceux de la MHE et des sérotypes 3 et 4 de la FCO avec notamment, des ulcères dans la bouche, sur le mufle et les trayons, une salivation excessive, un œdème de la face, de la fièvre, des boiteries, une chute de production laitière significative et un amaigrissement possible.

La FCO évolue de manière latente chez les caprins (sans symptôme visible sauf quelques rares cas).

Plusieurs vaccins existent. Si vous n'avez pas encore mis en place un plan de vaccination contre le sérotype 8 de la FCO dans votre élevage, n'hésitez pas à vous rapprocher rapidement de votre vétérinaire et à consulter les recommandations pratiques de GDS France en cliquant ici.

Pour plus d'informations sur le sérotype 8 de la FCO, n'hésitez pas à consulter la page dédiée du site internet GDS France en cliquant ici.


Sérotype 4

Le sérotype 4 de la FCO est présent en Corse depuis plusieurs années maintenant et touche plus particulièrement les ovins. Jamais détecté sur le continent, l’objectif est d’éviter son introduction. Ainsi, il est recommandé de n’importer de Corse que des animaux :

  • vaccinés contre le sérotype 4 de la FCO, et le 8 dans l’idéal, étant donné que la nouvelle souche est arrivée en Corse dernièrement ;
  • ou disposant d’un résultat négatif à une PCR FCO avant départ et faisant suite à une désinsectisation.

Pour éclaircir la situation actuelle, n’hésitez pas à regarder la vidéo disponible via le lien suivant : Les GDS vous informent : La Fièvre Catarrhale Ovine (youtube.com)


Sérotype 3

Actualité

Durant l’automne 2023, des foyers du sérotype 3 de la FCO ont été détectés aux Pays-Bas. Aujourd’hui, ce sérotype est présent en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, et en France, depuis le 5 août 2024.

L'arrêté du 12 février 2025, modifiant l'arrêté du 4 juillet 2024 fixant les mesures de surveillance, de prévention et de lutte relatives à la lutte contre la FCO sur le territoire métropolitain rend le sérotype 3 de la FCO enzootique. Cela se traduit par :

La fin du zonage sur le territoire métropolitain français et ce depuis le 16 février 2025 ;

Les mouvements des bovins au sein du territoire métropolitain sont ainsi possibles sans conditions de désinsectisation et/ou d'analyse au regard du sérotype 3 de la FCO.

Du 1er juin 2025 au 21 août 2025, 3467 foyers ont été confirmés en France.

Qu'est-ce que le sérotype 3 de la FCO ?

Le tableau clinique du sérotype 3 de la FCO est semblable à celui des sérotypes 8 et 4 de la FCO et de la MHE avec, notamment, des ulcères dans la bouche, sur le mufle et les trayons, une salivation excessive, une fièvre, des boiteries et un amaigrissement possible. Toutefois, elle semble toucher plus sévèrement les ovins avec notamment des lésions podales sévères chez ces derniers, allant parfois jusqu’à la perte des sabots.

La FCO évolue souvent de manière latente chez les caprins (sans symptôme visible sauf quelques rares cas).

Des vaccins existent ; vous trouverez plus d’informations par ici. Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre vétérinaire sanitaire


Sérotype 12

Un nouveau sérotype de la FCO a été dépisté en Europe.

Un nouveau sérotype de la FCO a été découvert cet automne aux Pays-Bas. C'est la première fois qu'il est observé en Europe.

Il n'existe à ce jour, aucun vaccin contre ce sérotype.


Sérotype 1

Présent en Espagne, le sérotype 1 de la FCO se rapproche des Pyrénées françaises. Pour anticiper son arrivée sur le territoire français, une campagne de vaccination est en cours avec une mise à disposition de vaccins contre ce sérotype sur les 8 départements limitrophes avec l’Espagne, depuis le mois de juillet 2025. Cette campagne concerne les élevages de petits ruminants et de bovins.


FCO(s), ce qu’il faut retenir :

Quel que soit le sérotype, pour réduire la mortalité sur les troupeaux, il convient de détecter au plus tôt les premiers symptômes en observant, matin et soir, les animaux et de contacter votre vétérinaire au plus vite. Les culicoïdes sont attirés par les milieux humides et riches en matière organique, tel que les tas de fumier, les zones boueuses ou les eaux stagnantes. Il est donc recommandé de restreindre l’accès des animaux à ces zones. De même, il est conseillé d’améliorer le niveau d’hygiène globale dans l’ensemble de l’exploitation (propreté des abords de bâtiment, stabilisation des points d’eau, déplacement régulier des râteliers, etc.). Ces mesures permettront de réduire le risque d’exposition des animaux aux vecteurs et donc l’incidence de la maladie dans l’élevage.

Bien observer vos animaux, matin et soir, en restant vigilant à l'apparition de signes cliniques ;

  • Déclarer à votre vétérinaire sanitaire toute suspicion, afin de réaliser un prélèvement nécessaire à la recherche du virus; la FCO est une maladie à déclaration obligatoire; aujourd'hui l'État prend en charge le déplacement du vétérinaire sanitaire, la réalisation des prélèvements (sang et/ou rate) dans la limite de 3 et les frais d'analyses ;
  • Soigner les signes cliniques dès leur apparition, faciliter la prise alimentaire et l'abreuvement et désinsectiser dans les plus brefs délais les animaux suspectés malades ;
  • Limiter/sécuriser les mouvements et désinsectiser les moyens de transport ;
  • Limiter les zones d'habitat des moucherons (milieu humide enrichi en substances organiques : boue, fumier, etc.) ;
  • Réfléchir, en concertation avec votre vétérinaire, à l'intérêt de la mise en place d'un plan de désinsectisation (des animaux, des bâtiments, etc.) ;
  • Essayer, quand vous le pouvez, de rentrer les animaux la nuit, car l'activité du vectorielle est maximale entre le crépuscule et l'aube ;
  • Respecter la réglementation nationale en terme de mouvements d'animaux ;
  • Si vous n'avez pas encore réaliser la vaccination de votre troupeau au regard du sérotype 8 de la FCO, vacciner les animaux en bonne santé dès que possible.

Attention : si un animal vacciné contre la FCO (quel que soit le sérotype) doit être soumis à un test PCR FCO, il convient d'attendre au moins 10 jours après l'injection afin que la PCR ne soit pas positive à cause du vaccin.

Concernant les mouvements intra-européens de ruminants destinés à l'élevage, l'engraissement et l'abattage immédiat, un rappel des exigences est disponible en cliquant ici.

Pour consulter les recommandations sanitaires pour la FCO sérotypes 3, 4 et 8 à destination de tous les éleveurs ovins, cliquez ici.

 

Dermatose Nodulaire Contagieuse - Point de situation au 28 août 2025

  • Photo Actualités-01: DNC - Graphique du nombre de foyers détectés et d'élevages touchés par semaine
  • Sous Titre: Nouveauté : une vaccination préventive et obligatoire de tous les bovins de Corse (environ 40 000) débutera dès le début du mois de septembre sur une période maximale de 4 mois.
  • Texte d'introduction Actualités:

    Du 29 juin au 28 août 2025, 77 foyers de dermatose nodulaire contagieuse bovine ont été confirmés en Savoie, en Haute-Savoie et dans l'Ain. Cela concerne au total 45 élevages. Le dernier foyer confirmé date du samedi 23 août et le nombre de nouveaux foyers par semaine est en baisse depuis le 20 juillet.

  • Titre du lien PDF: Communiqué de presse du Ministère de l'Agriculture du 12 août 2025 : les chiffres remontés par les vétérinaires font état d’un taux de vaccination dans la zone vaccinale dépassant les 70 % des bovins concernés
  • Lien PDF: images/actu/20250812_CP_VaccinationDNC.pdf
  • Titre du lien PDF (2): Communiqué de presse du Ministère de l'Agriculture du 28 août 2025 : Annie Genevard réunit le Parlement du sanitaire : une stratégie sanitaire efficace et une mobilisation exemplaire face à la DNC qui se poursuit
  • Lien PDF (2): images/actu/250828_CP_CNOPSAV_Dermatose_nodulaire_contagieuse.pdf

Situation en France : 

La stratégie d'éradication de la maladie du territoire français métropolitain repose sur 4 mesures complémentaires et indissociables :

  • Biosécurité et lutte contre les vecteurs (destruction des gîtes larvaires, désinsectisation des bâtiments, véhicules et animaux) ;
  • Interdiction totale de déplacer un bovin au sein de la Zone Réglementée (ZR), interdiction d'entrée ou sortie de la ZR ;
  • Détection rapide des bovins malades et dépeuplement de leur lot de congénères, justifié par la présence de bovins asymptomatiques parfois non détectables réservoirs viraux ;
  • Vaccination rapide de l'ensemble des bovins présents dans la Zone Réglementée.

Depuis le début de la vaccination le 18 juillet 2025, plus de 90% des bovins de la Zone Réglementée sont déjà vaccinés, ce qui représente 225 000 bovins. Les vétérinaires vaccinent en moyenne 7322 bovins par jour dans la ZR; La vaccination est totalement prise en charge par l'État. L'immunité commence à se mettre en place 10 jours après l'injection unique et la protection vaccinale complète sera atteinte 3 semaines après cette injection. Un rappel annuel sera à prévoir. Il s'agit d'un vaccin vivant, des effets secondaires sont donc possibles : apparition d'un nodule au point d'injection, état de fatigue, baisse temporaire de production. Une analyse de laboratoire permet de faire la différence entre effets secondaires vaccinaux et début d'infection virale.

La zone de surveillance s'étend en Suisse : 3500 bovins suisses ont été vaccinés de manière obligatoire entre le 19 juillet et le 04 août 2025. La zone de surveillance s'étend également en Italie, dans le Val d'Aoste : à ce stade, pas de vaccination mise en place dans ce secteur italien. Ces deux pays suivent, au niveau de leurs zones de surveillance, les mêmes règles de biosécurité, interdiction de mouvements et détection rapide des foyers pour dépeuplement des lots concernés.

En France, une diminution du nombre d'élevages touchés par semaine est observée depuis le 20 juillet 2025.

Depuis le début de cette crise sanitaire, le total cumulatif d'animaux dans les foyers concernés par le dépeuplement s'élève à 1700 bovins (chiffre arrêté au 28/08/2025). Les foyers les plus éloignés géographiquement sont espacés d'environ 60 km.

Situation en Sardaigne :

La Sardaigne compte 53 foyers de DNC (dernière détection le 13 août 2025). Le plus proche du littoral sud de la Corse est à 70 km dont 12 km situés en Méditerranée. Les mesures de police sanitaire sont identiques à celles mises en place dans les deux Savoies. La vaccination (même vaccin qu'en France) a débuté le 21 juillet 2025 pour 3 mois (284 000 bovins à vacciner). Au 11 août, 24% de ces bovins étaient vaccinés.

Situation en Lombardie (Nord-Est de l'Italie) :

Un foyer en lien épidémiologique (mouvement de bovins infectés) avec les foyers de Sardaigne avait été détecté le 25 juin 2025. Les mesures de police sanitaire suivante ont été appliquées :

  • Biosécurité et lutte contre les vecteurs (destruction des gîtes larvaires, désinsectisation des bâtiments, véhicules et animaux) ;
  • Interdiction totale de déplacer un bovin au sein de la Zone Réglementée (ZR), interdiction d'entrée ou sortie de la ZR ;
  • Détection rapide des bovins malades et dépeuplement de leurs lots de congénères, justifié par la présence de bovins asymptomatiques parfois non détectables réservoirs viraux.

Aucun autre foyer n'a été détecté durant 45 jours dans cette ZR de Lombardie. Cette dynamique favorable peut s'expliquer par la conduite en bâtiment des veaux à l'engraissement, moins propice aux transmissions vectorielles. Elle explique le non-recours à la vaccination dans cette ZR. Rappelons que le statut indemne d'un pays ou d'une région ne peut être retrouvé que 14 mois après le dernier foyer et 14 mois après la dernière vaccination. La Zone Réglementée située en Lombardie a donc été levée au 13 août 2025, rendant à nouveau possible les mouvements de bovins dans cette zone.

 

Dermatose Nodulaire Contagieuse - Stratégie de lutte

  • Photo Actualités-01:
  • Texte d'introduction Actualités:

    L’impact sanitaire de la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) est majeur pour les élevages de bovins. En zone naïve telle que la France métropolitaine, 90% des bovins peuvent présenter des signes cliniques (nodules, fièvre, amaigrissement, incapacité à reproduire et à produire, diminution conséquente de la production laitière…).

  • Titre du lien PDF: Communiqué de presse du 16 juillet 2025
  • Lien PDF: images/actu/250716_CP_CNOPSAV_DNC_1.pdf
  • Titre du lien PDF (2): Communiqué de presse du 18 juillet 2025
  • Lien PDF (2): images/actu/250718_CP_DNC_lancement_de_la_vaccination.pdf

Qu’est-ce qu’un foyer de DNC ?

Un foyer de DNC ne correspond pas nécessairement à la totalité d’un élevage de bovins ; il se limite à l’ensemble des bovins ayant été alloté, durant le mois qui précède le prélèvement, avec un ou plusieurs bovin(s) confirmé(s) infecté(s) de DNC (pâturage par exemple). Ainsi, le dépeuplement ne concernera que le lot déclaré foyer. Le voisinage sera mis sous surveillance mais ne sera, à ce stade, pas soumis au dépeuplement.

Pourquoi l’État impose un dépeuplement total des foyers et non pas sélectif ?

Certains bovins porteurs de DNC peuvent le rester toute leur vie sans jamais présenter de symptôme ; ce réservoir viral est donc une menace pour les autres bovins du secteur. C’est pourquoi il est nécessaire de dépeupler l’ensemble du lot foyer.

Par ailleurs, la présence du virus dans les prélèvements réalisés sur un bovin porteur de DNC n’est pas constante, c’est pourquoi le dépeuplement n’est une mesure efficace que s’il concerne la totalité du lot et pas seulement les bovins confirmés malades (dépeuplement sélectif).

Une stratégie qui a déjà porté ses fruits :

La lutte contre la propagation de la DNC repose sur le dépeuplement des foyers détectés et sur la mise en place d’une restriction de mouvements des bovins au sein d’une zone réglementée de 50 km autour de ces foyers. Autrement dit, les mouvements de bovins à partir de cette zone, à l’intérieur de cette zone et vers cette zone sont interdits. Les mouvements des autres espèces comme les équidés et les petits ruminants sont vivement déconseillés car ces animaux peuvent transporter avec eux des insectes potentiellement vecteurs, ce qui pourrait accélérer la diffusion géographique du virus. Par solidarité, la population locale et les touristes sont encouragés à maintenir les fenêtres de leurs véhicules fermées et à chasser les insectes de leur habitacle avant de prendre la route. Rappelons que cette maladie n’est pas transmissible à l’Homme.

Une campagne de vaccination obligatoire des bovins débutera le 21 juillet 2025 au sein de la zone réglementée afin de contenir le virus dans ce secteur. Il s’agira de vacciner un maximum de bovins le plus rapidement possible.

Lorsqu’un bovin porteur sain du virus (en incubation) est vacciné, il peut déclencher des signes cliniques. Dans ce cas, une confirmation du diagnostic sera demandée au laboratoire. En cas de résultats positifs, un dépeuplement rapide du foyer sera réalisé afin de limiter au plus vite la présence de réservoirs viraux. Cette stratégie couplant le dépeuplement rapide des foyers à la vaccination massive a permis l’éradication de la maladie apparue dans les Balkans en 2015.

Vous pouvez accéder aux communiqués de presse du 16 juillet 2025 « Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : les acteurs du sanitaire approuvent la stratégie de lutte contre la DNC » et du 18 juillet 2025 « Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) des bovins : démarrage de la campagne de vaccination »  en cliquant sur les boutons ci-dessous.

Et pour plus de renseignements sur la maladie et les différentes communes concernées par le zonage rendez-vous ici.

Peste Porcine Africaine - Actualités

  • Photo Actualités-01:
  • Texte d'introduction Actualités:

    Mise à jour du 03/07/2025

    La Peste Porcine Africaine (PPA) s’étend petit à petit depuis les pays de l’est vers l’ouest de l’Europe. 

  • Titre du lien PDF: Ici, les recommandations à destinations des éleveurs
  • Filtres: 2025
  • Lien PDF: images/actu/PPA_Affiche_eleveurs_23_06.pdf
  • Titre du lien PDF (2): Ici, les recommandations à destinations des transporteurs
  • Lien PDF (2): images/actu/PPA_Affiche_transporteurs_23_06.pdf

Actualités

La Peste Porcine Africaine (PPA), bien implantée en Europe de l’Est, se rapproche des frontières françaises. En 2022, ce sont l’Italie du Nord, la Croatie et l’Allemagne qui ont été particulièrement touchées, rapprochant par la même occasion la PPA des frontières françaises. Bien que des mesures soient mises en place, le risque d’introduction de la maladie est très élevé notamment avec les activités humaines et la contamination, de proche en proche, de sangliers à la frontière de l’Italie.

Un nouveau de PPA relevé en Allemagne le 17 juin 2025, il été repéré à 130 km des derniers foyers, depuis 4 cas supplémentaires ont été détectés dans la faune sauvage. Le variant du virus responsable de ce cas est le même que ceux détectés en Italie. L’avancée déjà impressionnante du virus l’est d’autant plus que le variant responsable vient d’encore plus loin. La PPA voyage, il est important de rester vigilant.


La maladie

Sans danger pour l’Homme mais mortelle pour les suidés (porcs et sangliers), elle entraîne des pertes économiques très importantes dans les élevages touchés. Les symptômes qu’elle provoque sont peu spécifiques et peuvent rappeler d’autres pathologies. Toutefois, les symptômes suivant sont à surveiller :

  • Hyperthermie (besoin d’eau important, abattement, etc.) ;
  • Rougeur sur les extrémités des oreilles ;
  • Zones hémorragiques bien délimitées ;
  • Nécrose cutanée ;
  • Ecoulements nasaux hémorragiques.

Si la biosécurité mise en place au sein de l’élevage est bonne, la diffusion de la maladie peut être ralentie et réduire le taux de mortalité. En moyenne, on estime à 90 % le taux de mortalité de la PPA. Elle peut se manifester sous trois formes :

  • Une forme aigüe pour laquelle la mort intervient dans 100% des cas entre 4 et 13 jours ;
  • Une forme subaigüe avec une mortalité moindre qui intervient entre 30 et 40 jours ;
  • Une forme chronique avec une évolution lente sur plusieurs mois.

La PPA n’est pas transmissible à l’Homme, ce qui n’empêche pas ce dernier de participer à sa diffusion. En effet, par les déchets de cuisine à base de porc contaminé, ses vêtements, ses chaussures ou encore les pneus des véhicules, l’Homme est un vecteur qu’il ne faut pas négliger dans la dissémination de la maladie. La transmission peut également se faire par contact direct entre un porc et un sanglier contaminé, mort ou vif.

Moyen de lutte ?

Aucun traitement ni vaccin n’existe pour le moment pour lutter contre cette maladie. Le moyen de prévention le plus efficace est la biosécurité. Par le terme biosécurité, il faut entendre la mise en place et le respect de règles visant à protéger l’élevage de l’introduction d’agents pathogènes, de leur dissémination dans l’élevage et à l’extérieur (faune sauvage, élevages voisins, etc.). En élevage porcin, elles peuvent se traduire par la mise en place :

  • De lavage/désinfection des mains et bottes des intervenants extérieurs
  • De clôtures adaptées pour les porcs en plein-air et indispensable dans un contexte de PPA (obligatoire pour les élevages de porcs commerciaux).
  • Du système de marche en avant : n’entrer en contact avec les animaux malades qu’après avoir soigné les autres, pour limiter le risque de contamination des animaux sains, etc.

Les recommandations à suivre

Afin d’anticiper au mieux son éventuelle arrivée en France et de limiter sa propagation, diverses recommandations, à la portée de tous, ont été formulées :

  • Déclarer tout cadavre de sanglier : Lors de la découverte d’un cadavre de sanglier, il est important de le signaler au réseau SAGIR afin que des analyses soient réalisées pour déterminer la cause de sa mort. Les sangliers ne connaissent pas les frontières, ils peuvent potentiellement transporter la PPA en France ;
  • Limiter la contamination « sandwich »: En ne donnant pas de déchets de cuisines aux porcs ou aux sangliers. En effet, le virus peut survivre plusieurs jours dans la viande de porc qui est une voie de contamination ;
  • Limiter autant que possible la possibilité de contact avec les sangliers pour les porcs en plein-air. Au-delà de la nourriture, la présence seule de femelles peut suffire à attirer les sangliers vers les élevages (clôtures adaptées, distribution de l’aliment en intérieur si possible, etc) ;
  • Mettre en place et (faire) respecter les règles de biosécurité sur les élevages porcins.
  • Si vous êtes chasseur :
    • Séparer les affaires de chasse des affaires utilisées pour aller voir les porcs, ou les désinfecter ;
    • Se laver les mains après avoir manipulé un sanglier ;
    • Ne pas ramener de trophée de chasse ou de sanglier de pays infectés.

Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a publié récemment un kit de communication concertant la PPA. Constitué d’un ensemble d’affiches, de recommandations et de vidéos explicatives, il est consultable via le lien suivant : https://agriculture.gouv.fr/peste-porcine-africaine-ppa-agir-pour-prevenir.


Formations  

L’arrêté du 16 octobre 2018 rend obligatoire la formation de tous les éleveurs de porcs dits « commerciaux », à savoir, tous les élevages dont les porcs produits ne sont pas exclusivement destinés à l’autoconsommation. La prochaine session de formation se tiendra au GDS du Cantal à Aurillac le 9 septembre prochain. N’hésitez pas à nous contacter pour vous inscrire ou pour plus d’informations.

 

Dermatose Nodulaire Contagieuse - Actualités

  • Photo Actualités-01:
  • Photo Actualités-02:
  • Texte d'introduction Actualités:

    Mise à jour du 28/08/2025

    C'est la première fois que la France détecte un cas de Dermatose Nodulaire Contagieuse en métropole avec la confirmation d'un foyer à Entrelacs en Savoie le 29 juin 2025. 

  • Titre du lien PDF: Cliquez ici pour plus de renseignements sur la maladie
  • Lien PDF: images/actu/DNC_VF3.pdf
  • Titre du lien PDF (2): Recommandations pour se protéger de la DNC
  • Lien PDF (2): images/actu/DNC_-_fiche_biosecurite_eleveur_v20250707_GDSF.pdf

La maladie

La Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) est une maladie virale touchant les bovins et non transmissible à l'humain. A l'image de la Fièvre Aphteuse, elle est transmise par des piqûres d'insectes hématophages comme les stomoxes (petites mouches piqueuses) et les culicoïdes notamment mais aussi des aiguilles, des morsures de tiques. La contamination peut également avoir lieu par ingestion directe du virus (par exemple lors de la tétée de lait contaminé) et même peut-être par contact direct (par exemple avec du cuir contaminé).

Elle se manifeste par de la fièvre, l'apparition de nodules sur la peau, les muqueuses et les organes internes. Une faiblesse généralisée et une chute de production accompagnée d'une perte de poids peuvent également être observées. Les symptômes peuvent apparaître entre 4 et 14 jours suivants la contamination et jusqu'à un mois après. La mortalité peut être importante pour les animaux naïfs (n'ayant jamais rencontré ce virus.)

Présente sur le continent africain, elle s'est propagée au Moyen-Orient en 2012 et commence à atteindre le sud-est de l'Europe et notamment la Grèce et la Bulgarie.

Actualité

Plusieurs foyers de DNC ont été récemment détectés en Sardaigne et en Lombardie (Italie). Il existe un lien épidémiologique entre les foyers de Sardaigne et de Lombardie (mouvements d'animaux). L'origine du premier foyer détecté le 21 juin 2025 en Sardaigne n'est pas encore connue.

C'est la première fois que la France détecte un cas de Dermatose Nodulaire Contagieuse en métropole avec la confirmation d'un foyer à Entrelacs en Savoie le 29 juin 2025. Le nombre de foyers au 27 août 2025 est de 77. Ils sont répartis sur les départements de Savoie, Haute-Savoie et plus récemment de l'Ain avec un foyer à la frontière. 

A la suite de la confirmation du premier foyer, deux zonages ont été mis en place :

  • Une zone de protection (en rose sur la carte ci-contre) de 20 km autour du foyer où tous les bovins présents sont soumis à des analyses et au sein de laquelle les mouvements de bovins sont interdits. Pour connaître la liste des communes en zone de protection, cliquez-ici
  • Une zone de surveillance (en vert sur la carte ci-contre) de 50 km autour du foyer au sein de laquelle la surveillance est accrue et les mouvements d'animaux sont restreints. Pour connaître la liste des communes en zone de surveillance, cliquez-ici.

La campagne de vaccination a démarrée, tous les bovins présents dans la zone réglementée seront vaccinés. Pour plus d'informations sur la vaccination, cliquez-ici.

Nous vous rappelons que la participation à des rassemblements de bovins (foire, concours, etc.) et l'acheminement d'animaux (retour de pension, achat, échange de copropriété) depuis ces zones sont rigoureusement interdits afin de limiter au maximum la diffusion de la maladie

Nous vous recommandons de surveiller vos troupeaux quotidiennement et de limiter au maximum les mouvements d'animaux. 

Si vous êtes tout de même dans l'obligation de réaliser un mouvement d'animaux (bovins, petits ruminants, équidés, etc.), il est primordial de procéder systématiquement à un nettoyage-désinfection et désinsectisation des véhicules, bétaillères, vans, remorques, etc. 

Si vous constater des symptômes évocateurs chez des bovins ou buffles, il est primordial d'en informer au plus vite votre vétérinaire sanitaire.