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Peste Porcine Africaine - Actualités

  • Photo Actualités-01:
  • Texte d'introduction Actualités:

    Mise à jour du 03/07/2025

    La Peste Porcine Africaine (PPA) s’étend petit à petit depuis les pays de l’est vers l’ouest de l’Europe. 

  • Titre du lien PDF: Ici, les recommandations à destinations des éleveurs
  • Filtres: 2025
  • Lien PDF: images/actu/PPA_Affiche_eleveurs_23_06.pdf
  • Titre du lien PDF (2): Ici, les recommandations à destinations des transporteurs
  • Lien PDF (2): images/actu/PPA_Affiche_transporteurs_23_06.pdf

Actualités

La Peste Porcine Africaine (PPA), bien implantée en Europe de l’Est, se rapproche des frontières françaises. En 2022, ce sont l’Italie du Nord, la Croatie et l’Allemagne qui ont été particulièrement touchées, rapprochant par la même occasion la PPA des frontières françaises. Bien que des mesures soient mises en place, le risque d’introduction de la maladie est très élevé notamment avec les activités humaines et la contamination, de proche en proche, de sangliers à la frontière de l’Italie.

Un nouveau de PPA relevé en Allemagne le 17 juin 2025, il été repéré à 130 km des derniers foyers, depuis 4 cas supplémentaires ont été détectés dans la faune sauvage. Le variant du virus responsable de ce cas est le même que ceux détectés en Italie. L’avancée déjà impressionnante du virus l’est d’autant plus que le variant responsable vient d’encore plus loin. La PPA voyage, il est important de rester vigilant.


La maladie

Sans danger pour l’Homme mais mortelle pour les suidés (porcs et sangliers), elle entraîne des pertes économiques très importantes dans les élevages touchés. Les symptômes qu’elle provoque sont peu spécifiques et peuvent rappeler d’autres pathologies. Toutefois, les symptômes suivant sont à surveiller :

  • Hyperthermie (besoin d’eau important, abattement, etc.) ;
  • Rougeur sur les extrémités des oreilles ;
  • Zones hémorragiques bien délimitées ;
  • Nécrose cutanée ;
  • Ecoulements nasaux hémorragiques.

Si la biosécurité mise en place au sein de l’élevage est bonne, la diffusion de la maladie peut être ralentie et réduire le taux de mortalité. En moyenne, on estime à 90 % le taux de mortalité de la PPA. Elle peut se manifester sous trois formes :

  • Une forme aigüe pour laquelle la mort intervient dans 100% des cas entre 4 et 13 jours ;
  • Une forme subaigüe avec une mortalité moindre qui intervient entre 30 et 40 jours ;
  • Une forme chronique avec une évolution lente sur plusieurs mois.

La PPA n’est pas transmissible à l’Homme, ce qui n’empêche pas ce dernier de participer à sa diffusion. En effet, par les déchets de cuisine à base de porc contaminé, ses vêtements, ses chaussures ou encore les pneus des véhicules, l’Homme est un vecteur qu’il ne faut pas négliger dans la dissémination de la maladie. La transmission peut également se faire par contact direct entre un porc et un sanglier contaminé, mort ou vif.

Moyen de lutte ?

Aucun traitement ni vaccin n’existe pour le moment pour lutter contre cette maladie. Le moyen de prévention le plus efficace est la biosécurité. Par le terme biosécurité, il faut entendre la mise en place et le respect de règles visant à protéger l’élevage de l’introduction d’agents pathogènes, de leur dissémination dans l’élevage et à l’extérieur (faune sauvage, élevages voisins, etc.). En élevage porcin, elles peuvent se traduire par la mise en place :

  • De lavage/désinfection des mains et bottes des intervenants extérieurs
  • De clôtures adaptées pour les porcs en plein-air et indispensable dans un contexte de PPA (obligatoire pour les élevages de porcs commerciaux).
  • Du système de marche en avant : n’entrer en contact avec les animaux malades qu’après avoir soigné les autres, pour limiter le risque de contamination des animaux sains, etc.

Les recommandations à suivre

Afin d’anticiper au mieux son éventuelle arrivée en France et de limiter sa propagation, diverses recommandations, à la portée de tous, ont été formulées :

  • Déclarer tout cadavre de sanglier : Lors de la découverte d’un cadavre de sanglier, il est important de le signaler au réseau SAGIR afin que des analyses soient réalisées pour déterminer la cause de sa mort. Les sangliers ne connaissent pas les frontières, ils peuvent potentiellement transporter la PPA en France ;
  • Limiter la contamination « sandwich »: En ne donnant pas de déchets de cuisines aux porcs ou aux sangliers. En effet, le virus peut survivre plusieurs jours dans la viande de porc qui est une voie de contamination ;
  • Limiter autant que possible la possibilité de contact avec les sangliers pour les porcs en plein-air. Au-delà de la nourriture, la présence seule de femelles peut suffire à attirer les sangliers vers les élevages (clôtures adaptées, distribution de l’aliment en intérieur si possible, etc) ;
  • Mettre en place et (faire) respecter les règles de biosécurité sur les élevages porcins.
  • Si vous êtes chasseur :
    • Séparer les affaires de chasse des affaires utilisées pour aller voir les porcs, ou les désinfecter ;
    • Se laver les mains après avoir manipulé un sanglier ;
    • Ne pas ramener de trophée de chasse ou de sanglier de pays infectés.

Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a publié récemment un kit de communication concertant la PPA. Constitué d’un ensemble d’affiches, de recommandations et de vidéos explicatives, il est consultable via le lien suivant : https://agriculture.gouv.fr/peste-porcine-africaine-ppa-agir-pour-prevenir.


Formations  

L’arrêté du 16 octobre 2018 rend obligatoire la formation de tous les éleveurs de porcs dits « commerciaux », à savoir, tous les élevages dont les porcs produits ne sont pas exclusivement destinés à l’autoconsommation. La prochaine session de formation se tiendra au GDS du Cantal à Aurillac le 9 septembre prochain. N’hésitez pas à nous contacter pour vous inscrire ou pour plus d’informations.

 

Fièvre aphteuse - Actualités

La fièvre aphteuse est une maladie virale touchant les animaux à onglons pairs : bovins, ovins, caprins, porcins, etc. Le virus est très résistant dans le milieu extérieur. Cette maladie est très contagieuse. La transmission se fait par contact direct entre animaux, par le vent ou par l'utilisation de matériel contaminé. La fièvre aphteuse n'est pas transmissible à l'Homme.   

Il est donc primordial de bien veiller à respecter de bonnes pratiques d'hygiène et les règles de biosécurité au sein de votre élevage.

La maladie se caractérise par l'apparition de vésicules au niveau du museau/mufle, de la langue, des lèvres, de la cavité orale, des espaces situés entre les onglons et au dessus des onglons, des trayons ainsi qu'aux points de compression sur la peau. Les animaux infectés présenteront très souvent un état fiévreux : augmentation de la température corporelle associée à un abattement, une perte d'appétit et une chute de production laitière. Cet état est fréquemment associé à une salivation excessive. À moyen terme, l'animal infecté va présenter un amaigrissement marqué. La fièvre aphteuse rendre donc dans le diagnostic différentiel de la FCO et de la MHE.

Dans l'Union Européenne, la Loi Santé Animale classe la fièvre aphteuse comme maladie à déclaration obligatoire et éradication immédiate.

Ce virus est présent en Turquie, au Proche et Moyen-Orient, en Afrique, dans de nombreux pays d'Asie et dans certaines parties d'Amérique du Sud. 

Un foyer isolé (sérotype O) avait été détecté le 9 janvier 2025 en Allemagne, près de Berlin. 3 buffles d'eau sur 14 présentaient des résultats d'analyse positifs. L'Allemagne avait par conséquent perdu son statut officiellement indemne de fièvre aphteuse. Suite à la gestion de ce foyer, la majeure partie du territoire allemand a recouvert son statut indemne de fièvre aphteuse le 12 mars 2025.

La France est officiellement indemne de fièvre aphteuse depuis 2001 (date de la dernière introduction ponctuelle).

 

5 foyers de fièvre aphteuse confirmé en Hongrie depuis le 03 mars 2025 

Un foyer de fièvre aphteuse a été détecté début mars 2025 dans le Nord-Ouest de la Hongrie, proche de la frontière slovaque. L'élevage touché est un élevage de 1418 bovins laitiers; le vétérinaire a constaté de la fièvre chez 80% des génisses ainsi que des vésicules dans la bouche, sur le mufle et sur les pieds.

Un cinquième foyer a été détecté le 17 avril 2025 dans un élevage de 875 bovins laitiers, à 30 km au sud des premiers foyers.

Les 4 derniers foyers observés portent le nombre de total de bovins touchés en Hongrie à 5 321 individus.

Même s'il s'agit du même sérotype O que pour le foyer allemand, la lignée virale isolée dans le foyer hongrois est différente : il s'agit donc de 2 introductions distinctes, rapprochées et récentes de ce virus dans des élevages en Europe. 

 

6 nouveaux foyers de fièvre aphteuse en Slovaquie le 4 avril 2025

6 foyers de fièvre aphteuse ont été confirmés dans des élevages bovins slovaques à proximité de la frontière hongroise. Cette zone de Slovaquie est exposée aux vents en provenance de Hongrie. Un cas en particulier se trouve à un dizaine de kilomètres de l'Autriche.

 

Il est donc recommandé de redoubler de vigilance et de prévenir son vétérinaire sans délai face à la moindre suspicion : les animaux bavent, ils boitent, et si c'était la fièvre aphteuse ?

 

Gestion des introductions

En effet, dans le Cantal, au cours de l’année 2023, un bovin introduit sur 12 présentait un risque sanitaire au regard de l’une des maladies suivantes : IBR, BVD, paratuberculose, néosporose ou besnoitiose. Depuis le 1er janvier 2025, la dérogation au dépistage de l’IBR à l’introduction n’est plus utilisable et un pack d’analyses à l’introduction1 a été généralisé au département en vue de dépister les 5 maladies citées ci-dessus. 

Lors de l'achat d'un bovin, quand dois-je réaliser le dépistage de maladies d'élevage ?

-          Contrôle avant départ du bovin = contrôle avant-vente :

Le contrôle à l’introduction avant départ n’est valide que si les conditions suivantes sont respectées (voir schéma ci-contre) :

o   isolement au moins 21 jours avant les prélèvements de sang et jusqu'au départ de l'animal ;

o   résultats d’analyses favorables sur un prélèvement de sang réalisé maximum 15 jours avant le départ ;

o   transport sécurisé du bovin entre le cheptel d'origine et le cheptel destinataire.

Ces conditions sont nécessaires pour que les résultats d’analyses soient représentatifs de l’état sanitaire du bovin. Pour attester du respect de ces conditions, une attestation d’isolement et de transport sécurisé, dûment complétée, doit être retournée au GDS accompagnée de l'ASDA.

Le contrôle avant-vente est vivement encouragé par le GDS pour assurer la sécurité sanitaire de votre cheptel.

OU

-          Contrôle après l’introduction = contrôle après achat :

Le prélèvement de sang doit être réalisé entre 16 et 30 jours après l’introduction du bovin² (voir schéma ci-contre). Il est vivement recommandé d'isoler le ou les bovins introduits dans un parc dédié en attendant les résultats des analyses. Ainsi, en cas de résultats non favorables, cette mesure de biosécurité aura protégé au mieux votre cheptel souche. 

Pour protéger les deux parties lors de la transaction commerciale, il est conseillé de compléter un billet de garantie conventionnelle, permettant de définir les actions à suivre en cas de résultats non favorables du ou des bovins.

1: Je calcule ma date de prise de sang d'introduction ( notice : je saisis la date d'introduction des animaux dans mon cheptel puis je clique sur le petit calendrier pour voir les dates possibles pour réaliser les prélèvements sanguins)

2 : Les maladies recherchées dans le pack d'analyses à l'introduction s'adaptent en fonction de l’âge de l’animal (cf tableau ci-dessous).

Age du bovin

IBR

BVD

Besnoitiose

Néosporose

Paratuberculose

< 3 mois

Oui

Oui

Non

Non

Non

3 à 18 mois

Oui

Oui

Oui

Oui

Non

> 18 mois

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

 

 

MHE - Maladie Hémorragique Epizootique - Actualités

  • Photo Actualités-01: Localisation des foyers de maladie hémorragique (MHE) détectés en France.
  • Photo Actualités-02:
  • Sous Titre: Depuis septembre 2024, le Cantal recense 21 foyers de MHE.
  • Texte d'introduction Actualités:

    Mise à jour du 24/10/2025

    L’ensemble des communes du département du Cantal sont situées en zone régulée MHE depuis le 16/11/2023.

    Depuis le 1er juin 2025, le Cantal n'a pas encore recensé de foyer de MHE. Lors de la précédente saison vectorielle (2024-2025), 21 foyers de MHE avaient été déclarés dans notre département.

  • Titre du lien PDF: Pour en savoir plus sur la maladie, cliquez-ici
  • Filtres: 2023
  • Lien PDF: images/actu/2024-09-20-MHE-Note-Information-V3.pdf

La maladie hémorragique épizootique (MHE) est connue de longue date en Amérique du Nord où elle affecte particulièrement le cerf à queue blanche. Les premiers foyers français ont été relevés dans les Pyrénées en septembre 2023.

Qu'est-ce que la MHE ?

La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale, non transmissible à l'Homme, affectant les ruminants sauvages (notamment les cervidés) et domestiques (bovins et dans une moindre mesure les petits ruminants). Le virus est transmis entre les animaux par des insectes piqueurs hématophages du genre Culicoïdes.

La MHE provoque des signes cliniques très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO), notamment fièvre, amaigrissement, lésions buccales et difficultés respiratoires. Ces troubles graves et douloureux peuvent aller jusqu'à la mort de l'animal, entraînant donc des pertes économiques très importantes. Cette maladie peut toucher les animaux à long terme : amaigrissement, fertilité, etc.

Il existe un vaccin déjà disponible contre cette maladie, plus d'information ici.

Quelles sont les conséquences réglementaires de l'apparition de cette maladie en France ?

La MHE est une maladie réglementée au niveau européen et à déclaration obligatoire. Les pays impactés ont, par conséquent, l'obligation d'instaurer des mesures de surveillance afin de suivre l'évolution de la maladie dans l'espace et dans le temps.

Les restrictions éventuelles à l'export dépendent des exigences à l'import prévues par chaque pays tiers. L’arrêté ministériel du 29 septembre 2023 modifie l’arrêté du 23 septembre 2023 et fixe des mesures de surveillance, de prévention et de lutte vis à vis de la maladie hémorragique épizootique.

Ce qu’il faut retenir :

Zone de surveillance et mouvement des animaux :

  • Mise en place d’une surveillance évènementielle dans les zones infectées;
  • Mise en place d’une zone régulée sur l’ensemble des communes situées dans un périmètre de 150 kilomètres autour des foyers ;
  • Les bovins, ovins, caprins ou cervidés des établissements situés dans la zone régulée ne peuvent sortir de cette zone que sous certaines conditions.

Dérogations aux mouvements d’animaux : cliquez-ici pour consulter les différentes conditions de mouvement des animaux

Quelles sont les zones concernées en France ?

Du 1er juin 2025 au 2 octobre 2025, 4 foyers de MHE ont été recensés dans les Pyrénées-Atlantiques (64) et la Sarthe (72).

Le zonage reste inchangé. Vous trouverez donc la liste des communes françaises situées dans la zone régulée en cliquant ici.

Lien vers la carte d'état des lieux des départements touchées par la FCO et/ou la MHE.

FCO 3 - FCO 8 - MHE : déclarez-vous foyer !

  • Photo Actualités-01:
  • Texte d'introduction Actualités:

    Mise à jour du 13/09/2024

    Toute suspicion d'infection au regard de la FCO ou de la MHE doit faire l'objet d'une déclaration

  • Filtres: 2024

L'éleveur

Tout éleveur qui constate qu'un animal de son troupeau présente des signes cliniques pouvant être évocateurs de FCO et/ou de MHE doit contacter son vétérinaire sanitaire.

Le vétérinaire

Il réalise une visite permettant, outre de soigner le ou les animaux malades, de réaliser un prélèvement de sang sur le ou les animaux concernés. Si l'animal est mort, il réalise un prélèvement de rate.

L'échantillon prélevé fait alors l'objet d'une analyse virologique (PCR) auprès du laboratoire départemental, permettant de mettre en évidence une potentielle positivité au regard des maladies circulant actuellement sur le territoire français (sérotype 3 de la FCO ; sérotype 8 de la FCO ; MHE).

Si le résultat de l'analyse est positif, le cheptel est déclaré foyer par les services de la DDETSPP. Cette déclaration n'entraîne pas de blocage des autres animaux du troupeau. Il est simplement demandé de réaliser une désinsectisation de l'animal malade et de l'isoler du reste du troupeau jusqu'à guérison.

Depuis le 9 août 2024, les frais vétérinaires et les frais d'analyses consécutifs à la déclaration d'un foyer sont pris en charge par l'État à hauteur d'un déplacement et des frais de prélèvement pour 3 animaux maximum.

Au-delà de 3 animaux ou s'il y a plus d'une visite, les frais sont à la charge de l'éleveur.

De même, ne sont pas compris les éventuels frais vétérinaires liés à d'autres actes vétérinaires réalisés le jour de cette visite (soin, délivrance de médicaments, vaccination).

Par ailleurs, ces frais sont pris en charge uniquement dans les cheptels de bovins et les cheptels d'ovins.

Pour résumer, un cheptel est déclaré foyer quand un animal présente des signes cliniques et une confirmation par un résultat PCR positif. Autrement dit, le seul résultat viropositif, sans signe clinique associé ne suffit pas à déclarer un foyer.

Avoir son cheptel déclaré foyer de FCO et/ou de MHE permet notamment de :

  •      prétendre à de potentielles indemnisations. En effet, les indemnisations disponibles pour les éleveurs dont les cheptels ont été touchés par la FCO ou la MHE sont conditionnées, entre autres, au fait que le cheptel en question soit connu foyer pour la maladie concernée ;
  •       justifier la diminution, parfois importante, de l'effectif d'un troupeau en raison d'une surmortalité liée à l'une de ces maladies vectorielles.