Le sérotype 4 de la FCO est présent en Corse depuis plusieurs années maintenant et touche plus particulièrement les ovins. Jamais détecté sur le continent, l’objectif est d’éviter son introduction. Ainsi, il est recommandé de n’importer de Corse que des animaux :
- vaccinés contre le sérotype 4 de la FCO, et le 8 dans l’idéal, étant donné que la nouvelle souche est arrivée en Corse dernièrement ;
- ou disposant d’un résultat négatif à une PCR FCO avant départ et faisant suite à une désinsectisation.
L'IAHP connue également sous le nom de grippe aviaire touche le territoire français de façon régulière et répétitive depuis plusieurs années. Un vaccin a été développé pour lutter contre cette maladie. Débutée début octobre, la campagne de vaccination se concentre en premier lieu sur la production de canards.
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Suite au succès de la première campagne de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), une nouvelle campagne va être réalisée à l'automne 2024.
L’obligation de vaccinationconcerne toujours lescanards dit commerciaux(canards de chairs et pour la production de foie gras). Les canards reproducteurs destinés à l’exportation ne sont pas visés pour ne pas bloquer les débouchées commerciaux.
Pour rappel, la vaccination vise à protéger le cheptel français contre les vagues successives et récurrentes d’IAHP que connaît le territoire. Elle ne remplace pas les mesures de prévention déjà mises en place mais vient en complément de ces dernières.
La Peste Porcine Africaine (PPA) s’étend petit à petit depuis les pays de l’est vers l’ouest de l’Europe. En 2022, ce sont l’Italie du Nord, la Croatie et l’Allemagne qui ont été particulièrement touchées, rapprochant par la même occasion la PPA des frontières françaises. Bien que des mesures soient mises en place, le risque d’introduction de la maladie est très élevé notamment avec les activités humaines et la contamination, de proche en proche, de sangliers à la frontière de l’Italie.
En août 2023, la Suède est également touché par un sanglier porteur de PPA, pendant que l'Italie dénombre aujourd'hui 9 foyers domestiques soit 12910 têtes. Le foyer le plus proche de la frontière française se situe à 55 km.
La maladie
Sans danger pour l’Homme mais mortelle pour les suidés (porcs et sangliers), elle entraîne des pertes économiques très importantes dans les élevages touchés. Les symptômes qu’elle provoque sont peu spécifiques et peuvent rappeler d’autres pathologies. Toutefois, les symptômes suivant sont à surveiller :
Si la biosécurité mise en place au sein de l’élevage est bonne, la diffusion de la maladie peut être ralentie et réduire le taux de mortalité. En moyenne, on estime à 90 % le taux de mortalité de la PPA. Elle peut se manifester sous trois formes :
Une forme aigüe pour laquelle la mort intervient dans 100% des cas entre 4 et 13 jours ;
Une forme subaigüe avec une mortalité moindre qui intervient entre 30 et 40 jours ;
Une forme chronique avec une évolution lente sur plusieurs mois.
La PPA n’est pas transmissible à l’Homme, ce qui n’empêche pas ce dernier de participer à sa diffusion. En effet, par les déchets de cuisine à base de porc contaminé, ses vêtements, ses chaussures ou encore les pneus des véhicules, l’Homme est un vecteur qu’il ne faut pas négliger dans la dissémination de la maladie. La transmission peut également se faire par contact direct entre un porc et un sanglier contaminé, mort ou vif.
Moyen de lutte ?
Aucun traitement ni vaccin n’existe pour le moment pour lutter contre cette maladie. Le moyen de prévention le plus efficace est la biosécurité. Par le terme biosécurité, il faut entendre la mise en place et le respect de règles visant à protéger l’élevage de l’introduction d’agents pathogènes, de leur dissémination dans l’élevage et à l’extérieur (faune sauvage, élevages voisins, etc.). En élevage porcin, elles peuvent se traduire par la mise en place :
De lavage/désinfection des mains et bottes des intervenants extérieurs
De clôtures adaptées pour les porcs en plein-air et indispensable dans un contexte de PPA (obligatoire pour les élevages de porcs commerciaux).
Du système de marche en avant : n’entrer en contact avec les animaux malades qu’après avoir soigné les autres, pour limiter le risque de contamination des animaux sains, etc.
Les recommandations à suivre
Afin d’anticiper au mieux son éventuelle arrivée en France et de limiter sa propagation, diverses recommandations, à la portée de tous, ont été formulées :
Déclarer tout cadavre de sanglier : Lors de la découverte d’un cadavre de sanglier, il est important de le signaler au réseau SAGIR afin que des analyses soient réalisées pour déterminer la cause de sa mort. Les sangliers ne connaissent pas les frontières, ils peuvent potentiellement transporter la PPA en France ;
Limiter la contamination « sandwich »: En ne donnant pas de déchets de cuisines aux porcs ou aux sangliers. En effet, le virus peut survivre plusieurs jours dans la viande de porc qui est une voie de contamination ;
Limiter autant que possible la possibilité de contact avec les sangliers pour les porcs en plein-air. Au-delà de la nourriture, la présence seule de femelles peut suffire à attirer les sangliers vers les élevages (clôtures adaptées, distribution de l’aliment en intérieur si possible, etc) ;
Mettre en place et (faire) respecter les règles de biosécurité sur les élevages porcins.
Si vous êtes chasseur :
Séparer les affaires de chasse des affaires utilisées pour aller voir les porcs, ou les désinfecter ;
Selaver les mains après avoir manipulé un sanglier ;
Ne pas ramener de trophée de chasse ou de sanglier de pays infectés.
Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a publié récemment un kit de communication concertant la PPA. Constitué d’un ensemble d’affiches, de recommandations et de vidéos explicatives, il est consultable via le lien suivant : https://agriculture.gouv.fr/peste-porcine-africaine-ppa-agir-pour-prevenir.
Formations
L’arrêté du 16 octobre 2018 rend obligatoire la formation de tous les éleveurs de porcs dits « commerciaux », à savoir, tous les élevages dont les porcs produits ne sont pas exclusivement destinés à l’autoconsommation. La prochaine session de formation se tiendra au GDS du Cantal à Aurillac le 28 novembre prochain. N’hésitez pas à nous contacter pour vous inscrire ou pour plus d’informations.
Le GDS tient à la disposition des éleveurs des couloirs mobiles ainsi qu’une cage de contention.
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Le GDS tient à la disposition des éleveurs des couloirs de contention mobiles ainsi qu’une cage de contention.
Les couloirs sont remisés chez les éleveurs et la cage de contention sur le site du GDS 15, à Aurillac.
Les couloirs ne peuvent être déplacés qu’avec un tracteur muni d’une barre à trous dans un rayon de 20 km maximum sauf pour la cage de contention qui dispose d'un système d'attelage boule.
La prestation de location est facturée par les éleveurs responsables du couloir qui établissent la facture à l’éleveur, récupèrent le règlement, avant retour au GDS.
Tarif : 10.20 € HT par journée de location.
Pour connaitre les coordonnées des éleveurs dépositaires des couloirs, contactez le GDS 15.
L’eau est le premier aliment de nos animaux d’élevage, constitués à 80 % d’eau.
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Cette dernière est également nécessaire à la production de lait, composé quant à lui de 90 % d’eau. Qu’il s’agisse d’un élevage laitier ou allaitant, un manque d’eau impacte lourdement les productions, en termes de volume de lait pour les élevages laitiers, de croissances des jeunes pour les élevages allaitants et pour la santé de l’animal en général puisque l’eau est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme (fonctions musculaire, digestive, circulatoire, respiratoire…). Un niveau de déshydratation de 20 % conduit à la mort de l’animal.
Reconnaître les signes de déshydratation :
La déshydratation peut se manifester par divers signes physiques, physiologiques et comportementaux qu’il est possible d’observer dès lors que le seuil de déshydratation atteint 8 % :
Le classique « pli de peau » qui reste en place plus ou moins longtemps en fonction du niveau de déshydratation ;
L’œil enfoncé dans l’orbite lors d’une déshydratation sévère ;
L’aspect des urines, leur odeur et leur couleur ainsi que le temps de miction;
Des croissances amoindries et des chutes de production ;
Une apathie ;
Des comportements inhabituels comme :
La consommation des urines des autres bovins lors de la miction ;
Un léchage excessif du nombril des nouveau-nés après la mise-bas (riche en eau et en minéraux). Dans ces cas, on observe généralement un grand nombre de « gros nombrils » chez les nouveau-nés.
Parmi les périodes où l’eau peut manquer aux animaux, la mise-bas est souvent la plus concernée, notamment si les femelles mettent bas dans des parcs dédiés, dépourvus d’abreuvoir. Or, proposer de l’eau à ce stade est très important. En effet, entre l’effort demandé par l’expulsion du nouveau-né et le démarrage de la lactation, les besoins en eau des animaux à ce moment-là sont particulièrement élevés.
Besoins en eau :
Les besoins en eau des animaux dépendent de l’espèce, du stade physiologique et de l’environnement. En moyenne, on estime :
Pour une vache laitière à 38 kg de production laitière par jour : 110 L par jour ;
Pour une vache allaitante et son veau : 100 L par jour ;
Pour une brebis en lactation ou avec un à deux agneaux : 10 -11 L par jour ;
Pour un agneau à l’engrais : 5 L par jour ;
Pour une chèvre en début de gestation : jusqu’à 7,5 L ;
Pour une chèvre en lactation : jusqu’à 12 L.
L’eau doit donc être disponible à volonté et ce, dès le plus jeune âge : le lait seul ne suffit pas à couvrir totalement les besoins en eau des animaux.
Divers éléments peuvent faire varier fortement la quantité d’eau ingérée, notamment la qualité de l’eau (propreté, odeur et goût), la présence de courants parasites, la distance des zones de repos et d’alimentation, le nombre de points d’eau disponibles et leur accessibilité à tous les animaux (nombre de places suffisant).
Recommandations d’accès à l’eau :
Pour permettre un abreuvement optimal des animaux, il est primordial de veiller à un certain nombre de points et notamment :
Au placement des abreuvoirs dans le bâtiment : proposer plusieurs points d’eau et éviter les angles et la proximité du sel (ressource convoitée par les animaux pouvant être source de tension et de monopolisation par les plus dominants) pour limiter les effets de dominance ;
À la température de l’eau (entre 8 et 14 °C) : les animaux vont laper l’eau lorsque que celle-ci est trop froide et donc moins en consommer ;
À la propreté des abreuvoirs : un goût et/ou une odeur peuvent considérablement limiter l’abreuvement ;
Aux courants parasites (courants électriques passant dans l’eau et les structures métalliques d’un bâtiment) : vérifier régulièrement l’installation électrique. Un phénomène de courants parasites va se manifester par des animaux qui lapent l’eau. Leur présence peut se confirmer à l’aide d’un voltmètre.
La hauteur des abreuvoirs, le nombre de points d’accès ou encore le débit offert par le dispositif d’abreuvement sont spécifiques à chaque espèce :
Pour les bovins :
Hauteur des abreuvoirs : 45 cm pour les veaux – entre 70 et 75 cm pour les adultes ;
Nombre de points d’eau : 1 point d’accès pour 15 vaches – 1 point d’accès pour 10 veaux ;
Longueur d’abreuvoir : 8 à 10 cm par vache – attention à la sortie des salles de traite, compter 50 cm par vache laitière ;
Débit de l’eau : 12 à 18 L/min (10 à 15L bus en un abreuvement).
Pour les ovins :
Hauteur des abreuvoirs : 40 cm pour les agneaux – 60 cm pour les adultes ;
Nombre de points d’eau : 1 abreuvoir pour 20 brebis ;
Longueur d’abreuvoir : 3 cm par brebis ;
Débit de l’eau : 6 L/min.
Pour les caprins :
Hauteur des abreuvoirs : 1 m avec marche pieds de 60 cm ;
Nombre de points d’eau : 1 abreuvoir pour 25 chèvres ;
Débit de l’eau : 6 L/min.
Des éléments extérieurs peuvent également altérer la qualité de l’eau (goût et odeur). En effet, une contamination extérieure (dépôts dans les tuyaux, infiltrations dans le puits, etc.) peut réduire la quantité d’eau ingérée et seule une analyse d’eau peut aider à détecter ce phénomène.
L’eau est le premier constituant de nos animaux d’élevage et c’est également leur premier aliment. Un troupeau bien hydraté produira mieux et sera plus à même de se défendre contre les maladies.
Pour cela les règles sont simples : de l’eau à volonté (suffisamment de points d’accès et de places et suffisamment de débit), disponible dès le plus jeune âge et de qualité (propreté des points d’eau et analyses d’eau régulières).
Contacter le GDS ou Farago pour plus de renseignements !